Colloque.
Dates: 19 et 20 juin
Lieu: Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne
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L’objet de ce colloque est le processus créatif dans les arts performatifs, vi suels, sonores et littéraires. Nous souhaitons interroger ce processus créatif sous plusieurs angles : phénoménologie, philosophie, esthétique, sociologie, anthropologie, cognition, didactique, etc.
En particulier, comment peut-on réconcilier le point de vue objectif (troisième personne) et subjectif (première personne) ? Comment un artiste peut-il parler de son processus créatif ? Et comment peut-il réconcilier ce discours à la première personne avec ce qui est dit du processus créatif de manière objective ? Qu’est-ce que les sciences cognitives apportent comme connaissance sur le processus créatif ?
Francisco Varela a proposé, dans son livre The Embodied Mind, de réconcilier les points de vue objectif et subjectif avec son concept d’énaction,c’est-à-dire d’une interaction permanente entre sujet et objet, les deux se transformant mutuellement à travers cette interaction permanente. Comment peut-on appliquer ce concept d’énaction au processus créatif ?
Nous interrogerons également le processus créatif d’un point de vue esthétique. Les considérations esthétiques interviennent-elles de manière consciente et/ou inconsciente au cours du processus créatif ? Quels choix au cours du processus créatif ont un impact sur l’esthétique ? Quel rapport l’artiste entretient-il avec « son » esthétique ? Qui produit un discours esthétique sur une œuvre ?
Nous tenterons également d’établir des liens entre création artistique et contemplation. Qu’est-ce que la contemplation ? La contemplation est-elle un processus créatif ? La création est-elle un processus contemplatif ?
Comment appréhendons-nous une œuvre d’art ? Est-ce à travers la contemplation ?
Y a-t-il un état particulier lié à la création artistique ? Comment pouvons-nous décrire, observer, étudier cet état particulier ? Est-ce le même état que celui de contemplation ? Pouvons-nous parler de trance pour décrire cet état ?
Comment, dans ce cas, définir cet état de trance ?
Nous questionnerons également la posture de l’artiste chercheur. Qu’est-ce que cela veut dire d’être artiste chercheur ? Quelles connaissances l’artiste
chercheur peut-il générer à partir de son travail ?
À partir de l’observation du travail de création d’autres artistes ? Et en mettant les deux en relation ?
Est-ce que décrire son propre processus créatif suffit à générer de la connaissance ?