Cet ouvrage, qui réunit les contributions d’artistes, chercheuses et chercheurs aux ancrages académiques et disciplinaires divers, analyse les dynamiques circulatoires de danseuses et de danseurs, d’hier et d’aujourd’hui. L’hétérogénéité de ces études favorise la saisie de logiques singulières et de comparaisons transnationales et transhistoriques, révélant la fécondité du champ de recherche exploré.
Le terme « Chorégraphie », forgé en 1700, désigne d’abord l’art de décrire la danse et de la noter mais comment transcrire un geste ou un mouvement de danse sur le papier ? L’usage du terme s’est aujourd’hui émancipé de la graphie, pourtant le dessin et l’écriture restent chez les chorégraphes des pratiques courantes. Ils révèlent souvent des manières de travailler avec les interprètes, de concevoir le mouvement et de préserver une mémoire chorégraphique.
Quelles sont les traces produites par la danse ? Quel « patrimoine » en garde-t-on et qu’en est-il des archives que ses acteurs nous laissent ? C’est une approche pragmatique des questions soulevées par les enjeux de la « mémoire de la danse » que propose ce livre, à partir de l’expérience de la constitution depuis 25 ans, au Centre national de la danse (CND), d’un patrimoine documentaire tout entier consacré à cet art.
Un jeu de carte conçu par Chloé Déchery et Marion Boudier, en collaboration avec l'illustrateur Éric Valette, pour contribuer au développement d'une « culture du retour » dans les milieux de la création, de la diffusion et de l'enseignement artistique.
L’ouvrage explore à partir des démarches artistiques de Vânia Vaneau et Jordi Galí, comment le corps interagit avec le vivant et l’inanimé. Conçu comme un dialogue entre la danse et des disciplines variées, il révèle le geste chorégraphique comme vecteur d’interconnexion entre le corps, la matière et l’univers.
Contre l’idée reçue selon laquelle la danse classique ne crée rien de neuf entre le XXe et le XXIe siècle, nous soutenons dans cet ouvrage qu’une création classique se fait jour, notamment grâce au recours à la littérature. Sur cette période, à côté de célèbres reprises de Giselle, Cendrillon ou Roméo et Juliette, si courues du public, une autre danse classique s’invente.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le ballet classique domine dans une Europe en ruines : les mouvances de la danse moderne entrent en crise et, pour un moment, le ballet monopolise l’idée de la modernité en danse.
Aujourd’hui la « danse contemporaine » est partout. Elle rayonne sur les scènes et sous les aspects les plus divers. À ses côtés la « danse classique » semble cantonnée pour l’essentiel aux maisons d’opéra et aux cours privés. Il y a cinquante ans à peine, le rapport de force était tout autre.
Face à leurs parcours riches de questionnements, Johanna Bienaise et Manon Levac ont souhaité, au cours des dernières années, mieux saisir les enjeux de leur engagement dans la formation en danse. Cet ouvrage collectif est le fruit de plusieurs travaux de recherche, qui entrent ici en dialogue, offrant des réflexions fécondes pour les artistes de la danse (interprètes, enseignants, enseignantes, chorégraphes) et les aspirants danseurs et danseuses.
« Si je ne peux pas danser, ce n’est pas ma révolution. » Cette phrase attribuée à Emma Goldman, dont l’un des camarades de lutte exigeait qu’elle cesse de danser, au motif qu’une activiste ne serait plus crédible si elle affichait sa passion pour la danse, résonne avec nombre de mobilisations sociales des dernières années, marquées par des danses et, plus largement, par des gestes expressifs, circulant parfois sur plusieurs continents.