Docteure en esthétique, sciences et technologies des arts de l’Université de Paris 8
BFA Interrelated-Arts de l’Université Concordia, Mtl.
Professeure certifiée en Body-Mind Centering®
Professeure certifiée en Vinyasa yoga
Fondatrice de la méthode chorégraphique Corps sismographe®
Nadia Vadori-Gauthier est danseuse et chorégraphe Elle active, par la danse, des liens à notre époque, aux personnes, aux environnements et à la Terre.
Formée initialement à la danse classique : (Curso Coco Comin - Barcelone, conservatoires de Bourg-la-Reine (Jean-Pierre Martineau) et de Fontenay-aux-roses (Nicole Toutain), Académie Chaptal (Nora Kiss), puis à la technique Graham, au jazz (Centre américain), au contemporain (Université Concordia), puis aux arts graphiques et plastiques (École Supérieure Estienne, Massachusetts College of Art, Université Concordia, Université Paris 8), elle complète sa formation par des stages et Masterclasses (Nigel Charnock, Damien Jalet, Benoît Lachambre, Kirstie Simson, Julyen Hamilton, Maya Caroll…). Sa pratique chorégraphique est nourrie d’une dimension somatique approfondie, en dialogue avec les environnements (danse située) et les images vidéographiques.
Avec sa première compagnie Les Souliers rouges (2003-2008), elle compose à la lisière des esthétiques de danse-théâtre, et de la vidéo (Pièces : Motion et Motion (2003- Sudden Théâtre) Prix nouveau talent chorégraphique SACD, La Femme squelette (2004 Théâtre du Chaudron-Cartoucherie, Théâtre-Sénart, Scène Nationale de Melun, Théâtre Romain-Rolland de Villejuif, Théâtre de Fontainebleau),(2006), Nocturne (2006), Evening Flowers, Multiplex (2008), Séries vidéos : Matériau Corps, Molecular.
Avec Le Corps collectif, groupe de 12 danseurs-performeurs qu’elle forme et associe à ses processus de recherche doctorale de 2011 à 2014, elle partage La Meute, un protocole de performance créé dans le cadre de ses explorations solo dans le nature et basé sur des principes somatiques (Palais de Tokyo, Point Éphémère, Carreau Du Temple, Musée des Moulages, Lyon, Carreau du Temple, Beaux-Arts de Cergy, …). Pour et avec le Corps collectif, elle compose plusieurs partitions chorégraphiques : Partitions ouvertes (Musée du Quai Branly, Musée des Moulages de Lyon, Palais de Tokyo, Point Éphémère, Parc de la Villette, exposition "BEYOND SEEING, Festival Body & Freedom (Bienne, Suisse) ; That's All Right Mama,(de 2015 à 2021) aux solstices et aux équinoxes, Le Générateur, La Nuit des forêts, La Générale Nord-Est, Mains D’Œuvres…), des performances dans les musées (Hyper Festival, Paris 2021) et deux pièces ; Réel Machine ( 2015, Le Générateur, CNSAD, Mains d’Œuvres ), Le crépuscule des Baby-Dolls ( 2017, Mains d’Œuvres, Le Générateur). Elle dirige la publication de l'ouvrage La Meute, un devenir du Corps collectif, 2013.
Sa formation en Body-Mind Centering® (2006-2010) et sa thèse en recherche-création (2010- 2014) renouvellent entièrement le socle de sa pratique.
Avec la Cie chorégraphique Le Prix de l’essence, qu’elle crée en 2010 elle réalise des séries vidéo : Matériau Corps, Molecular. Et des pièces de danse : Une minute de danse par jour (2015-2025), Mille et un jours (2017 - CDCN Atelier de Paris), Cartes mémoire ( Performance 2017-2021), Mémoires partagées des 3000 derniers jours (2023 Théâtre National de Chaillot), Il nous faudra beaucoup d’amour (2023- Musée d’Art Moderne de Paris - Festival Faits d’Hiver).
Ses propositions de recherche-création ont une vocation relationnelle et transpersonnelle : questionner les frontières entre l’art et la vie, le visible et l’invisible, le mouvant et la forme, afin de produire un art qui permette de tisser de nouveaux agencements collectifs interconnectant humain et non-humain.
Elle développe des alternatives à la représentation et aux modes dominants de visibilité/corporéité, envisageant les images et les formes comme vecteurs de connexion au vivant. Son travail investit une perspective éthique qui place la relation et la résonance à la source des processus. Elle compose avec la sensation, l’émotion, l’imaginaire, et l’inconscient, ainsi qu’avec une dimension vibratoire et énergétique qui l’engage à investir des états de perception modifiés proches du Butô.
À l’intersection de sa pratique somatique, de Mouvement authentique, et de la composition instantanée, elle a créé, au fil des ans, une technique de danse en relation aux environnements nommée Corps sismographe®, permettant d’interconnecter intériorité et extériorité, conscient et inconscient dans la composition. Elle a lancé cette année une formation professionnelle certifiante et des cartes à danser basées sur cette méthode. La première édition a eu lieu en 2022-2023.
Elle développe des propositions en lien aux œuvres muséales et aux environnements naturels. Elle est, par ailleurs chorégraphe pour Le Corps collectif, avec lequel elle élabore de partitions chorégraphiques impliquant une dimension collective élargie.
Depuis 2015, elle mène un projet chorégraphique quotidien de résistance poétique Une minute de danse par jour, qui compose une œuvre au long cours, se tissant à la fois d’éléments d’éléments personnels et collectifs, de quotidien et d'événements de l’actualité. Un documentaire a été réalisé sur ce travail : Une joie secrète de Jérôme Cassou (sortie en salles en septembre 2019). En 2018, elle dirige la publication de l’ouvrage collectif Danser Résister (Éditions Textuel).
Lors des confinements, Nadia ouvre son protocole chorégraphique en lançant un appel public aux minutes de danse, qui constituent une archive historique de 5000 vidéos de cette période, vue aux travers des danses des gens dans les maisons, jardinets, appartements privés Lors du second confinement, elle danse dans les lieux de l’art et de la culture fermés au public pour défendre leur caractère essentiel.
https://www.leprixdelessence.net/