Sarah Andrieu est anthropologue, maitresse de conférences au département des Arts de l’Université Côte d’Azur. Elle est membre de l’Unité de recherche migrations et société (URMIS) et membre associée à l’Institut des mondes africains (IMAF). Ses recherches, menées au Burkina Faso depuis 2002, portent d’une part sur les usages politiques des danses traditionnelles par l’état postcolonial et d’autre part sur les dynamiques de circulation d’esthétiques, de savoirs, d’imaginaires dans le champ globalisé de la danse africaine contemporaine. Elle a participé à différents programmes de recherches collectifs dont les programmes « Système de savoirs et d’apprentissage en Afrique », «Création musicale, circulation et marché d’identités en contexte global », « Créations en migration » et « Pratiques de l’entretien en danse ». Elle ouvre actuellement un nouveau terrain de recherches sur les vidéoclips et les danseurs urbains à Abidjan en Côte d’Ivoire dans le cadre du programme de recherche :« Cultures du numérique en Afrique de l’Ouest- musique, jeunesse, médiation » (https://afrinum.hypotheses.org ). Sarah Andrieu est membre du comité scientifique éditorial de la revue Recherches en danse et du conseil scientifique du Groupement d’intérêt scientifique « Études africaines ». Elle a notamment co-dirigé avec Emmanuelle Olivier l’ouvrage Création artistique et imaginaires de la globalisation.
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Marion Bastien a étudié la notation Laban en France et aux États-Unis. Elle a noté des pièces de Georges Appaix, Dominique Bagouet, Philippe Decouflé, Emio Greco et August Bournonville (sous la direction d'Hutchinson Guest), et remonté d’après partitions des solos ou duos (Chladek, Holm), ou chorales (Knust). Elle a enseigné la notation au CNSMDP, à Paris 8 et Paris 10. Elle a été membre de l'European Seminar for Kinetography et est membre “Fellow” de l'International Council for Kinetography Laban. Secrétaire en 1996-2001; 2014-2023), présidente en 2005-2007 ; 2024-). En 2004, elle rejoint le Centre national de la danse. Depuis 2021 elle intervient en culture chorégraphique au CMA 10.
Docteur en ethnologie, Sylvie Beyssade a fait du tango argentin son sujet de recherche de prédilection.
À la fois poésie, musique et danse, le tango est de partout et de nulle part et apparaît dès que les contraintes sociétales deviennent trop oppressantes. De la même façon qu'il berçait la désespérance des immigrés échoués sur les rives du Rio de la Plata en Argentine et en Uruguay, à la fin du XIXe siècle, il refait surface, au terme d'un XXe siècle tumultueux, pour câliner la mélancolie des âmes recluses dans l'anonymat des mégapoles tentaculaires. Il n'est pas étonnant qu'il ait, au regard de ses interrogations existentielles, rencontré Pina Bausch, figure emblématique de la danse contemporaine, qui n'avait de cesse d'explorer les rapports humains et, plus particulièrement, les relations tourmentées entre les femmes et les hommes. Dans la lignée de sa préoccupation première relative à l'affliction de la solitude, le tango contemporain exprime, aujourd'hui encore, les émois, les pulsions et les fantasmes liés au désir de la rencontre avec l'Autre. Sa résonance aussi bien en tant que phénomène de société que fait intime, se prête à développer une analyse critique qui se rapporte aux problématiques de plusieurs approches disciplinaires mises à contribution.
Sylvie Beyssade inscrit sa recherche dans une démarche de dialogue constant entre le savoir théorique et le savoir empirique et fait des classes de tango (dans lesquelles elle enseigne) et des milongas ses terrains d'investigation.
Bibliographie:
"Irrésistible tango", Eds SB&CO, 2015
"Tango de cendres", Eds SB&CO, 2018
"Meurtres en tango", Eds Scripto tango, 2021
"Tango contemporain", Eds SB&CO, 2023
Emma Bigé étudie, écrit, traduit et improvise avec des danses contemporaines expérimentales et des théories trans*féministes. Agrégée, docteure en philosophie, danseuse et commissaire d'exposition, elle est notamment l'autrice de *Mouvementements. Écopolitiques de la danse* (La Découverte, 2023) et la co-éditrice de *Steve Paxton. Drafting Interior Technique* (Culturgest, 2019) et *La perspective de la pomme. Histoires, politiques et pratiques du Contact Improvisation* (Piretti, 2021). Elle enseigne irrégulièrement l'épistémologie en écoles d'art et dans des centres chorégraphiques. Le reste du temps, elle vit au bord d'une forêt et, dès qu'elle peut, elle roule par terre.
Membre de l’équipe THETA (Théories et Histoire de l’Esthétique, du Technique et des Arts) au Centre Jean Pépin (UMR 8230, CNRS-ENS, Paris), Myriam Blœdé est critique et chercheure en arts de la scène, et directrice de collection aux éditions L’Œil d’or, Paris.
Ses recherches en danse portent actuellement sur la mémoire de la création chorégraphique – mémoire des œuvres et possibilités d’“archivage” des processus de création.
Parmi ses publications récentes : Valeska Gert, Je suis une sorcière. Kaléidoscope de ma vie, trad. de l’all. Philippe Ivernel, nouv. éd. corr. et augm. sous la dir. de M. Blœdé, Paris, L’Œil d’or, 2021 ; « Le rater mieux selon Robyn Orlin », Agôn [En ligne], n° 9 : Rater, dir. E. Baudou, A. Coulon et Q. Rioual, 2021 ; « Archive dansée / archive de la danse. La démarche historienne d’Olga de Soto », Recherches en danse [En ligne], 7 | 2019 : Mémoires de l’œuvre en danse, dir. C. Palazzolo et G. Sintès ; « Vu(e)s de Syrie » [à propos de Our terrible country d’Ali Atassi et Ziad Homsi (2014)], Images de la Culture, n° 30, février 2017 ; « De l’énergie du fauve à la présence des oiseaux. Le bestiaire de Josef Nadj », Ligeia, dossiers sur l’Art, n° 145-148, janvier-juin 2016.
Pauline Boivineau est maîtresse de conférences en Arts du spectacle à l’Université catholique de l’Ouest à Angers. Elle est autrice d’une thèse intitulée « Danse contemporaine genre et féminisme en France (1968-2015) » et poursuit ses recherches sur les questions de genre et de féminisme permettant de proposer une lecture renouvelée de l’histoire de la danse et d’articuler danse et politique en contexte. Elle travaille actuellement autour de l’œuvre de Karine Saporta avec laquelle elle mène une série d’entretiens.
Ses recherches portent également sur le concept de scène artistique au sein de l’ANR SCAENA - Scènes Culturelles, Ambiances Et TraNsformations urbAines en s’intéressant plus précisément à l’émergence et la structuration de la danse contemporaine à Nantes et à sa capacité à faire scène. En collaboration avec le TU-Nantes, elle interroge le travail (invisible) des artistes chorégraphiques émergents, allant de l’artistique à l’insertion dans l’écosystème du spectacle vivant. Le second axe de cette recherche collaborative porte plus largement sur les dispositifs d’accompagnement des artistes émergents.
Bibliographie
« Plafond de verre dans le champ chorégraphique : à la recherche des femmes… », Mémoire(s), identité(s), marginalité(s) dans le monde occidental contemporain [En ligne], 28 | 2022, http://journals.openedition.org/mimmoc/10483
« L’exposition Corps rebelles au Québec et sa transcription française », avec Coline Niess, in Thibeault Jimmy, Guédat-Bittighoffer Delphine, Maillard de la Corte Gomez Nadja, Touzeau Maëva (dir.) France-Québec-Acadie : identités en mouvance, regards croisés, Québec, Cursus Universitaire, 2022
« La danse contemporaine : un "espace de la cause des femmes" » ? in Anne Pellus (dir.), Danse et Politique: Luttes, corporéités, identités, Editions Universitaires de Dijon, 2020
« Etre "contemporain" en Europe », in Laura Cappelle (dir.), Nouvelle histoire de la danse en Occident, Paris, Seuil, 2020
« Graziella Martinez : sous le signe du délire et d’un féminisme sans frontières », in Isabelle Launay, Sylviane Pages, Mélanie Papin et Guillaume Sintès (dir.), Danser en 1968, Montpellier, Deuxième époque, 2019
« Anne-Marie Reynaud : une femme et une chorégraphe engagée. Du « Four Solaire » au Centre National de la Danse », in Christine Bard, Frédérique Le Nan (dir.) Dire le genre : avec les mots, avec le corps, Paris, CNRS Editions, 2019
« Catherine Atlani. Pionnière de la danse contemporaine et féministe à la marge des "années mouvements" », in Frédérique Le Nan (dir.), Voix de femmes dans le monde, Rennes, PUR, 2018
Mathieu Bossos, professeur de danse Diplômé d’État en danse contemporain, coordinateur département danse en conservatoire et doctorant en anthropologie de la danse laboratoire E.D.E.S.T.A. , sous-équipe Danse, Geste et Corporéité au sein de l'université Paris 8. Axes de recherche : - Anthropologie de la danse : dimensions sociales et pédagogiques des savoir-faire du corps en danse contemporaine (France, États-Unis et Canada) - Les enjeux de la transmission en danse Bibliographie : L’enjeu disciplinaire comme assujetti à la personnalité de l’enseignant lors de la transmission des cours techniques de danse contemporaine à la London Contemporary Dance School (2021)
Mathieu Bouvier est chercheur en art, docteur en esthétique de l’Université Paris 8 (thèse soutenue en 2021 : "Les intrigues du geste. Pour une approche figurale du geste dansé"), réalisateur de films et collaborateur artistique pour la danse contemporaine (L. Touzé, Y. Hugonnet, C. Contour,DD Dorvillier, V. Dupont, etc.). Suivant une approche figurale nourrie de philosophie de l'art et de psychologie de la perception, ses travaux de recherche portent sur les "intrigues perceptives" qui sont émulées dans la fabrique du geste dansé et dans son expérience esthétique. Depuis 2018, il édite le site internet Pour un atlas des figures, plate-forme contributive pour la recherche en art.
M. Briand est professeur émérite de langue et littérature grecques, à Poitiers, UR 15076: https://univ-poitiers.academia.edu/MichelBriand.
Quelques travaux récents et en cours : (dir.), Corps (in)croyables. Pratiques amateur en danse contemporaine, -17 ; Débat entre M. Briand, J. Odenthal, T. Tafel et R. Viccei, mené par K. Schlapbach, L'ekphrasis de la performance dansée: de la description d'un objet au récit d'une interaction, Perspective, -20-2 Danser, 19-50 ; "Danse et littérature dans l’Antiquité", avec K. Schlapbach, Lalies 41, -23, 75-154 ; (éd.) vol.1 Antiquity, in A Cultural History of Dance (A. Arcangeli & M. Kant, eds.), Bloomsbury, à par. -24.
Giuseppe Burighel est docteur en esthétique, sciences et technologies des arts (option théâtre et danse) et chercheur en Arts vivants associé au laboratoire Scènes du monde (EA 1573). Il soutient sa thèse en 2018 à l’université Paris 8 en cotutelle avec l’université de Bologne, ensuite publiée aux Presses universitaires de Rennes (Le Danseur en dialogue. Pratique et formes des discours dans l’art chorégraphique contemporain, PUR, 2021). Pendant plusieurs années, il a été comédien en Italie, avec une formation de danseur (danse classique, moderne et contemporaine). Il a travaillé à la médiation culturelle auprès de l’ETI (ancien Ente Teatrale Italiano de Rome). Il est enseignant chercheur (ATER) à l’université Paris 8. Ses recherches portent sur l’histoire et l’esthétique des formes et des pratiques spectaculaires (danse, théâtre, performance). Il s’intéresse notamment au système des discours en arts vivants (discours sur l’art, discours de l’art), aux réparations artistiques, à la recherche création.
Sofía Caballero est une chercheuse espagnole à l'Université d'Alcalá, avec une thèse intitulée "Études institutionnelles critiques dans la recherche en danse: Studios de danse institutionnels". Publications: Caballero, S. (2022). "¿A qué lugar pertenece la danza?". Revista InvestigArtes 8 (2022): 32-37. ISSN-e: 1989-2017. InvestigArtes, 8, 32–37. Caballero, S. (2022). "Where does Dance belong to? The flexible space and museum intervention" CID, 58th World Congress of Dance Research, Athens (2022). Caballero, S. (2022). "Institución e innovación: El Ballet de Stuttgart y la Noverre Gesellschaft" I Congreso Internacional de Estudios de Danza y Sociedad, UCAM.
Journaliste spécialiste de danse, Isabelle Calabre a écrit pour Danser, Ballroom et Danza&Danza. Elle contribue également à la rédaction des programmes du Théâtre de la Danse – Chaillot, du CN D et du Festival de Danse de Cannes. Elle a également publié les livres Hip hop et Cies, 1993-2012 Suresnes cités danse, Je danse à l’Opéra (album jeunesse, éd. Parigramme), et est co-auteur de l’ouvrage sur les 50 ans de l’École de danse Rosella Hightower. Depuis 2018, elle mène un travail de recherche sur les danses sociales des Antilles et de la Guyane : Quadrilles créoles, Histoire(s), Esthétiques et Pratiques, qui a reçu en 2020 le soutien du Centre national de la Danse.
Marion Chénetier-Alev est maître de conférences en études théâtrales à l’École Normale Supérieure d’Ulm, membre de l’UMR 7172 THALIM (CNRS). Ses recherches portent sur les écritures dramatiques modernes et contemporaines ; sur la théorie et la poétique du travail de l’acteur ; sur l’histoire et les enjeux de la critique en arts du spectacle ; ainsi que sur les liens entre théâtre et radio, et l'histoire sonore du théâtre. Publication : - L’Oralité dans le théâtre contemporain (Éd. Universitaires Européennes, 2010) - L’Organe du langage, c’est la main (Argol, 2013) - Le Jeu de Maria Casarès (RHT, 2018) - Dits et écrits de l'acteur (RHT, 3 vol.) - Sarah Kane, 20 ans après (RHT, 2021)
Adeline Chevrier-Bosseau est maître de conférences en littérature américaine (poésie) et études en danse à Sorbonne Université et membre junior de l’IUF (Institut Universitaire de France). Elle est l’auteur de Emily Dickinson du côté de Shakespeare, modalités théâtrales du lyrisme (PUBP, 2020), et a dirigé le numéro spécial de la revue Cahiers Elizabéthains sur Shakespeare et la danse. Elle est également chorégraphe et sa première création, “Instincts for Dance, A Choreographic Translation of Emily Dickinson’s Poetry”, a été présentée à Séville en juillet 2022. Elle est également formatrice en culture chorégraphique au sein de la formation SANOS danseur-interprète
Mickaël Crampon est artiste et chercheur autonome, cofondateur de la Cie L'Involontaire. Après un doctorat de mathématiques, il commence à danser en 2014 avec la découverte du butô et de la danse forum, un dispositif d’improvisation né dans les années 2000 autour de la chorégraphe Andréine Bel. En 2023, il termine le master en danse de l'Université de Nice en rédigeant un mémoire sur les formes d’implication du public dans les performances, dirigé par Marina Nordera. Avec L'Involontaire, il est engagé depuis 2022 dans un travail de recherche et création au long cours sur les débuts du butô et de Hijikata Tatsumi.
Callysta Croizer est élève de l’École normale supérieure de Paris (ENS-PSL), où elle achève un master d’histoire transnationale. Ses recherches portent sur la formation du corps de ballet du Théâtre municipal de Rio de Janeiro (1913-1950). Elle a rédigé plusieurs articles pour CN D Magazine, notamment sur les liens entre la France et le Brésil dans la danse classique et contemporaine. Enfin, en tant que jeune critique de danse et de théâtre, elle écrit pour Les Échos, Mouvement et Springback Magazine, un média anglophone spécialisé dans la danse contemporaine et initié par Aerowaves.
Doctorante en Sciences de l’éducation à l’ED EPIC (Education, Psychologie, Information et Communication) rattachée au laboratoire d'Education, culture et politiques (ECP) de Lyon. Titre provisoire de la thèse : Processus de l’agir créatif : conscience pré-réflexive et affordance. Le cas de la danse de création. Cette recherche doctorale propose de mettre en lumière le processus incarné de la créativité dans le cas de l’apprentissage de la danse de création et vise à questionner l’"agir créatif" des élèves en conjuguant deux cadres théoriques considérés comme interdépendants : la conscience pré-réflexive et l’affordance.
Aurore Després est maître de conférences HDR en arts de la scène et de la danse à l’université de Franche-Comté-Laboratoire ELLIADD (EA 4661). En lien avec sa pratique de danseuse et de chorégraphe, ses recherches portent sur le geste et sa perception, le temps et l’archive dans le champ de l'art chorégraphique contemporain et des nouvelles esthétiques de la danse, dans une approche esthétique à la fois écologique, archéologique et politique. Sa démarche transdisciplinaire sur le corps et disciplinaire sur la danse et les performances artistiques, vise à soulever les enjeux de penser le geste comme objet, comme concept et comme méthode pour penser les mondes contemporains. Conceptrice de la plateforme FANA Danse & Arts vivants qui publie en ligne les fonds d’archives audiovisuelles de Dominique Bagouet-Carnets Bagouet, Ingeborg Liptay, Olivia Grandville et Mark Tompkins, responsable du Diplôme Universitaire Art, danse et performance (2011-2014), elle a dirigé l’ouvrage collectif Gestes en éclats, Art, danse et performance, Presses du réel, 2016 et formule ses derniers travaux autour d’une « archéologie sensible des gestes » comme des « gestes inactuels » dans les arts et l’art chorégraphique contemporain.
Voir FANA Danse & Arts vivants
Voir La portée des gestes - Danse et arts vivants aux XXe et XXIe siècles (synthèse HDR)
Guy Ducrey est professeur de littérature comparée à l’université de Strasbourg. Il a consacré l’essentiel de ses travaux aux relations entre les textes et la scène à l’époque 1900, à partir d'une thèse de doctorat de 1995: Corps et Graphies. Poétique de la danse et de la danseuse à la fin du XIXe siècle (Champion 1996). Son second livre, Tout pour les yeux. Littérature et spectacle autour de 1900, ménage aussi une large part à la danse et à ses relations avec les textes (2010). Plus récemment il a coordonné le n° 193 de la revue Romantisme : Chorégraphies, 2021. Avec Jacques Dupont, il a dirigé le Dictionnaire Colette (Classiques Garnier, 2018).
Danseuse, chorégraphe et chercheuse en danse, elle intervient en conservatoires, structures de formations supérieures en danse, et dans le cadre de stages ou de master-classes. Elle enseigne la culture chorégraphique, transmet le Rythme du Corps, hérité de Françoise Dupuy. Elle est aussi engagée dans le projet Planetary Dance de Anna Halprin en tant qu’artiste-ressource. Sa démarche artistique l’amène à collaborer régulièrement avec des musiciens et des comédiens. Ses créations chorégraphiques croisent différents langages : musique, images, installations plastiques, construisant une relation sensible à l’espace et au rythme. Domaines de recherche : Françoise Dupuy, Rythme du Corps, Krump.
Danseuse interprète et philosophe de formation, docteure en danse, Laura Fanouillet est actuellement ATER en Arts du spectacle à l’Université Grenoble-Alpes, associée au laboratoire Litt&Arts (UMR 5316), à la Structure Fédérative de Recherche Création (n° FED 4269) et au Performance Lab (projet IDEX CDP), avec lesquels elle développe de nouvelles pratiques et expérimentations en recherche-création et performance as research.
Sa thèse de doctorat, La Fabrique de l’oratoire. Recherche-transmission en danse, training et lieux de vie, explore les opérations symboliques à l’œuvre dans la transmission d’un art de danser comme d’un art de vivre. Menant une enquête au long cours auprès de la pratique quotidienne du danseur butoh Imre Thormann et du danseur flamenco José Suarez el Torombo, elle s’est intéressée au caractère initiatique de leur enseignement in situ, à la manière dont il nous est donné, par l’expérience du geste dont la pensée se fait parlante, de participer à l’esprit des instants (rythmes) et des lieux (images), et de s’y transformer (mouvements).
Elle est membre du collectif Hinterland, fondé en 2016 avec Lilas Nagoya et Nicolas Fayol, ainsi que du comité scientifique éditorial de la revue Recherches en danse, a publié Le Corps ou le fruit de l’expérience avec Guillaume Allardi (Larousse, 2010).
Geisha Fontaine est chorégraphe, danseuse et chercheuse. Docteure en philosophie de l’art à l’Université Paris I - Panthéon Sorbonne, elle a écrit Les 100 Mots de la danse (Que sais-je ?, 2018, réédition : 2023), Les danses du temps (Centre national de la danse, 2004), Las Danzas del Tiempo (Centro cultural de la cooperación, 2012), Tu es le danseur et Là (micadanses, 2008 et 2009). Conseillère scientifique de l’exposition « La danse contemporaine en questions », produite par le CND et l’Institut Français, elle en a rédigé le manuel pédagogique et le catalogue (2015). Elle contribue également à différents ouvrages et revues, notamment aux Éditions du CNRS. Invitée à intervenir dans des universités et centre d’arts (Tokyo, Buenos Aires, Santiago, Sao Paolo, etc.), elle enseigne régulièrement (Université Bordeaux-Montaigne, Université Paris V - René Descartes, PESMD) et a participé à plusieurs programmes de recherche (Universités Paris V, Valenciennes et CNRS).
Inscrites dans le champ de la philosophie de l’art, ses recherches portent essentiellement sur les temporalités de la danse. Elles se concentrent aujourd’hui sur la question de la contemporanéité, sur les mises en perspective des enjeux esthétiques et sur l’activité critique en danse.
Danseuse professionnelle dès l’âge de seize ans, formée en danse classique puis en danse contemporaine (notamment auprès de Merce Cunningham, Alwin Nikolaïs et Hideyuki Yano), Geisha Fontaine passe peu à peu du Théâtre du Capitole à Toulouse à des explorations tous azimuts. Depuis 1998, elle conçoit les créations chorégraphiques du groupe Mille Plateaux Associés en collaboration avec Pierre Cottreau.
Proches des anartistes, Geisha et Pierre sont plutôt friands des marges. Ils déploient un parcours atypique associant création, recherche théorique, partages de la culture chorégraphique et immersion dans de multiples milieux et lieux (institutionnels, tiers-lieux ou sans label). Ces deux artistes ont également mis en place le laboratoire européen Gazing and Dancing, associant des artistes et des chercheurs français, croates, hongrois et serbes.
Geisha Fontaine s’implique avec volupté dans la mise en relation d’univers contrastés.
Céline Gauthier est docteure en danse de l’université Côte d’Azur : elle soutient en 2023 une thèse intitulée « Une voix au chapitre. Paroles, discours et récits de gestes dans les écrits de danseurs » (dir. Marina Nordera). Dans une perspective méthodologique et transdisciplinaire, ses recherches actuelles s’intéressent aux outils partagés par les études en danse et en littérature pour analyser les imaginaires de l’écriture comme les textualités issues du champ chorégraphique. Parallèlement, elle est rédactrice en chef de la revue Cahiers de danse, éditée par la Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne.
Patrick Germain-Thomas est docteur en sociologie, chargé de cours à l’université catholique d’Angers (UCO) et intervenant à la Fabrique de la Danse. Il a conduit une étude socio-économique du secteur chorégraphique publiée aux Éditions de l’Attribut en 2012 : La danse contemporaine, une révolution réussie ? Dans le prolongement de ce travail, il a réalisé entre 2013 et 2015 une enquête sur la danse à l’école qui a donné lieu à la publication d’un livre en avril 2016 : Que fait la danse à l’école, enquête au cœur d’une utopie possible ? Ce livre est aussi publié aux Éditions de l’Attribut, dans la collection Culture Danse, qu’il dirige et qui a pour objectif d’éditer chaque année plusieurs ouvrages de fond sur l’art chorégraphique. Il a collaboré à l’écriture d’une biographie de Peter Goss (Never stop moving, Éditions de l’Attribut, collection Culture Danse, 2018) et contribué à la Nouvelle histoire de la danse en occident publiée aux éditions du Seuil en 2020, sous la direction de Laura Cappelle. Dans le cadre de l’Association des chercheurs en danse, il a assuré avec Mahalia Lassibille la coordination de la revue Recherches en danse entre 2019 et 2022, dans laquelle il a codirigé deux numéros : le numéro 4, « Danse(s) et Politique(s) », avec Laure Guilbert, et le numéro 11, « Danse et Éducation », avec Joëlle Vellet. En 2022, il a également codirigé avec Chantal Lapeyre un numéro de la revue Le français aujourd’hui intitulé « La place de l’artiste dans la classe ». Dans le domaine de la danse à l’école, il a réalisé une mission de chercheur associé avec le Centre chorégraphique national de Belfort, Viadanse, dirigé par Héla Fattoumi et Éric Lamoureux, pour analyser les apports éducatifs et artistiques d’un projet transfrontalier d’éducation artistique et culturelle conduit en partenariat avec plusieurs institutions suisses (Territoires dansés en commun, TDC).
Martin Givors est chargé de recherches au FNRS et affilié au Laboratoire d’Anthropologie Sociale et Culturelle de l’Université de Liège. Il mène un projet de recherches post-doctorales portant sur des pratiques somatiques enquêtant les rapports de continuité entre le corps et son environnement. Issues des mondes des arts vivants (danse in situ, acrobatie) et des arts corporels chinois (qigong, kungfu), les techniques du corps réunies dans le cadre de son étude partagent un souci de donner à sentir-penser le corps du praticien dans un entrelacement biophysique et affectif qui l’insépare de son milieu. Encore peu étudiées par l'anthropologie francophone, ces pratiques catalysent pourtant certains processus majeurs animant les sociétés modernes, en particulier les désirs de « recosmisation » (Berque) par l'expérience corporelle.
Issu de la recherche en danse, ses premiers terrains ont été réalisés auprès de danseurs, chorégraphes et acrobates, et sa thèse a notamment porté sur les processus d’apprentissage corporels au cours de la création et de la tournée du spectacle Fractus V (Cie Eastman / Sidi Larbi Cherkaoui, 2015-2018). Lui-même praticien des arts du mouvement, il développe une perspective incarnée, selon laquelle l’étude des savoirs du corps suppose d’être à la fois anthropologue, apprenti et expérimentateur. En 2017-2018, il conduit ainsi un cycle d’ateliers pratico-théoriques de recherche intitulé « L’invisible en jeu : pensées et pratiques de l’énergie dans les arts de la scène ».
Alice Godfroy est maîtresse de conférences en danse à l’université Côte d’Azur, membre du CTELA. Entre littérature comparée, études en danse et phénoménologie, ses travaux ont élaboré le concept d’une dansité de l’écriture poétique, en définissant le mouvement des textes à partir de l’expérience du corps dansant improvisateur (Danse et poésie […], Champion, 2015 ; Prendre corps et langue […], Ganse, 2015). En 2019, elle lance à Nice la première édition de l’Improvisation Summer School, ainsi qu’un sous-parcours de master « Improvisation en danse ». Promue à l’IUF en 2020, elle travaille à initier un champ de recherche sur les gestes improvisés.
Lucile Goupillon est danseuse, professeur de danse classique titulaire du CA, et docteure de l’EHESS en arts : Histoire et théorie. Dans son travail de thèse, ses recherches se sont concentrées sur la figure et le travail du chorégraphe William Forsythe au travers de la notion de « déconstruction ». A partir de cette approche elle questionne un moment de conflit esthétique dans l’histoire de la danse et les possibilités d’hybridation qui en découlent. L’enjeu de ses recherches est également de mettre au jour les libertés que s'octroie le chorégraphe face à un répertoire, une technique et l’acte même de chorégraphier, en s'appuyant sur l'analyse de ses oeuvres.
Laure Guilbert est historienne. Elle mène un double parcours entre la France et l’étranger dans les secteurs culturels et académiques. Diplômée de l’Institut universitaire européen de Florence, elle est l’auteur du livre Danser avec le IIIe Reich. Les danseurs modernes sous le nazisme (Bruxelles, Éditions Complexe, 2000 ; André Versaille Éditeur, 2011 ; Lisbonne, Imprensa Nacional-Casa da Moeda, 2024). Elle a réalisé plusieurs missions culturelles pour la Cité de la musique et le Centre national de la danse et a été, de 2002 à 2018, responsable des Publications de la danse au sein de la Direction de la dramaturgie de l’Opéra de Paris. Elle a co-fondé l’association des Chercheurs en Danse, qu’elle a présidé de 2007 à 2014, ainsi que sa revue, Recherches en danse. Tout en enseignant ponctuellement à l’université (Francfort-sur-l’Oder, Lille 3, Metz, Paris 3, Versailles), elle a poursuivi ses recherches, se consacrant à des travaux sur l’exil et la déportation des milieux chorégraphiques d’Europe centrale. Ceux-ci l’ont notamment amenée à être chercheur invité à la London University, à l’Université européenne Viadrina (Francfort-sur-l’Oder), au Center for Ballet and the Arts (New York University), au United States Holocaust Memorial Museum et à Yad Vashem (Jérusalem). Ses voyages d’archives et enquêtes orales ont été soutenus par plusieurs institutions et fondations (l’Institut français, le Centre national de la Danse, les fondations Lilian Karina et Carina Ari, la Hochschule für Musik und Tanz Köln). Membre associée du Centre d’histoire sociale de l’université de Paris 1 et de l’Institut Convergences Migrations, elle est actuellement chercheur invité à l’Institut Max Planck de Berlin.
Bénédicte Jarrasse est agrégée de lettres modernes et docteur en littérature comparée. Elle enseigne au Département de Médiation culturelle de l'université Paris Sorbonne Nouvelle (UFR Arts & Médias) et consacre ses recherches au dialogue entre les textes littéraires, les arts visuels et les arts du spectacle, principalement la danse théâtrale, dans l’Europe du XIXe siècle.