Avant d’être un objet fini, synthèse glorieuse d’un travail de plusieurs années, la thèse peut s’apparenter à un travail parfois fastidieux et parsemé de troubles, alternant doute et enthousiasme.
À partir de communications de doctorants en début de thèse, et avec la participation d’Elizabeth Claire et Roland Huesca, l’atelier Pratiques de thèse en danse propose Fabrique de thèses, une journée consacrée à l’échange et à la réflexion sur les dessous du doctorat. Cette journée d’étude est le moment de troquer outils et idées afin de partager, de s’aider et de se rencontrer autour de problèmes très concrets de la recherche.
Des aspects pratiques concernant le choix du sujet, de(s) directeur(s) de thèse, de la problématique, à l’engagement du chercheur dans la méthode et la démarche scientifique, Fabrique de thèses souhaite cerner les prémices de la recherche pour ensuite déceler stratégies et tactiques mises en œuvre par les doctorants au cours de leur travail.
Face aux nombreux imprévus jalonnant le travail de thèse, à quelles épreuves épistémologiques, pragmatiques et relationnelles se heurtent les jeunes chercheurs ? Vers quelles ressources et interlocuteurs se tournent-ils? Comment contournent-ils les difficultés rencontrées et comment celles-ci influent-elles sur l’orientation de leurs travaux ? Comment aménagent-ils temps et espaces dans le but de façonner au mieux leur exercice ?
Cet atelier est un moment qui se veut convivial dans le dessein d’échanger autour de la mise en place du travail de doctorat et de ses pans méthodologiques et sensibles.
Édifiant une analyse d’un objet artistique et posant bien souvent la sensation comme savoir, les doctorants qui travaillent sur la danse doivent se distancier de leur objet pour mieux en percevoir les contours. Réunir des conditions d’accueil, trouver posture et engagement dans la recherche sont autant d’étapes embryonnaires de la construction d’une thèse qui permettent de tendre à l’objectivation des intuitions et inductions du chercheur.
Les études en danse se caractérisent par leur grande pluridisciplinarité. Outre les départements libellés « danse », les recherches en danse s’élaborent aussi au sein de disciplines telles que l’esthétique, l’histoire, l’anthropologie, la sociologie, les arts du spectacle, les études théâtrales, etc.
Cette pluridisciplinarité permet aux études en danse de regrouper des méthodes diverses. Nous croyons donc avec conviction en l’utilité de croiser ces heuristiques. La rencontre fructueuse entre les représentants de différentes disciplines ne peut que permettre l’épanouissement des réflexions épistémologiques autour de recherche en danse.
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