Date: jeudi 5 mars 2015, de 14h30 à 18h00
Lieu: université Paris 8 Vincennes - Saint Denis (bâtiment A, salle A 319)
Troisième séance de l’atelier Campus Condorcet :
« Augmentation versus disparition de l’acteur à travers le prisme du numérique ».
Intervenants :
Clarisse Bardiot, maître de conférences à l’université de Valenciennes et chercheur associé au CNRS, intervient comme conférencière, consultante, directrice artistique ou éditrice dans diverses institutions et événements culturels. Elle conduit de nombreux projets de formations et de résidences d’artistes autour des arts de la scène et des technologies. Elle est également rédactrice en chef de la revue Patch.
Le corps « augmenté » de l’interprète dans les digital performances
Une grande partie de la réflexion menée dans les digital performances est consacrée à l’élaboration d’interfaces interactives qui permettent au danseur, à l’acteur – parfois au spectateur – de dialoguer avec les différents éléments de la représentation. Les dispositifs élaborés dans les digital performances transforment le corps de l’interprète en une interface qui lui permet de dialoguer avec la machine. Ce faisant, au-delà de la diversité des esthétiques et des solutions technologiques envisagées, ces dispositifs ont pour point commun de replacer le corps de l’interprète au centre de la représentation théâtrale. Le corps devient ce lieu du passage entre réel et virtuel, entre la scène et l’environnement numérique. Au travers de nombreux exemples issus de la danse comme du théâtre, nous explorerons les différentes modalités et enjeux du corps « augmenté » de l’interprète des digital performances.
Jean-François Ballay, docteur ingénieur, docteur en Théâtre et Arts du spectacle de l’université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, est praticien et chercheur. Il travaille sur le paradigme de la disparition et s’intéresse aux évolutions du théâtre contemporain en lien avec les différentes formes de doubles qui envahissent les scènes et les écrans : images fixes et animées, retour de la marionnette, et autres artefacts, avatars, masques numériques ou robots.
Re : Walden, de Jean-François Peyret : le double comme Echo
Dans cet atelier qui explore différentes formes du double dans les arts vivants, le spectacle Re : Walden de Jean-François Peyret nous invite à considérer non pas le double spéculaire, dont la figure mythique est celle de Narcisse, mais le double comme Echo, c’est-à-dire comme répétition à l’infini, et littéralement, comme trouble de la mémoire. Ce double-écho expose tout à la fois l’acteur et le spectateur à une machinerie scéno-technique et dramaturgique renouvelée. Mais il ne fait pas que cela, car le dispositif de Re : Walden offre au spectateur auditeur une anamorphose visuelle, sonore, éminemment troublante, de l’être humain en train de disparaître.
Important : Présentez-vous à l'entrée de l'université avec l'invitation accompagnée de votre carte d'identité.